L’Unaf réaffirme son opposition à la proposition de loi Duplomb

Quelques minutes avant l’examen, la proposition de loi dite « Duplomb » en commission du développement durable à l’Assemblée nationale le 6 mai 2025, l’Union nationale de l’apiculture française (Unaf) a tenu une conférence de presse à l’Assemblée nationale.

L’objectif : réaffirmer son opposition au projet de texte, et en particulier à l’article 2, qui vise à réautoriser par dérogation la mise sur le marché de certains néonicotinoïdes, qui a finalement été retoqué par les députés de la commission du développement durable à l’Assemblée nationale. « Vous, les élus, vous devez travailler pour l’intérêt général » et non pas « l’agrochimie » , a déclaré Christian Pons, président de l’Unaf, interpellant les députés, qui vont se prononcer sur l'ensemble du texte dans les prochaines semaines.

Demande d'interdiction européenne

Pour le syndicat, la proposition de texte « menace gravement la santé des écosystèmes et des citoyens ». Au-delà de l’effet toxique de court terme des insecticides néonicotinoïdes, il appuie sur la persistance des molécules dans l’environnement. Leur retour, même sur des cultures non mellifères, constitue, selon l’Unaf, une menace importante pour l’apiculture.

Plusieurs députés membres du comité de soutien des élus à l’abeille et à l’apiculture ont appuyé la position du syndicat à cette occasion : Loïc Prud’homme (LFI-NFP), Pierrick Courbon (Socialistes et apparentés), Sylvain Carrière (LFI-NFP) et Marie Pochon (Écologistes et social).

L’Unaf a par ailleurs déploré ne pas avoir été reçu en commission, contrairement à l’interprofession apicole. Elle « ne peut pas et ne doit pas être le seul interlocuteur de notre gouvernement », a affirmé Christian Pons. Les apiculteurs sont « très tenaces », ils « savent se retourner et relever des défis », a conclu le président de l’Unaf. Le syndicat demande de faire interdire tous les néonicotinoïdes au niveau européen.